le test musculaire manuel en Kinésiologie

La Kinésiologie…qu’est-ce que c’est?

Méthode thérapeutique, outil diagnostique ou encore technique de bien-être, la Kinésiologie a été créée par un chiropracteur en 1964 avant de connaître un essor mondial chez les professionnels de santé de tout bord! Appelée d’abord « Kinésiologie Appliquée », cette technique connue un immense succès grâce à sa méthode de diagnostique unique: le test musculaire…


Largement reprise et « transformée » par divers courant de médecines alternatives, la kinésiologie se doit d’être décrite telle qu’elle a été conçu et pensé à l’origine par son fondateur, le Dr George Goodheart.

Chiropracteur américain du Michigan aux USA, celui ci eut à faire un jour à un patient dont l’os de l’omoplate était décollé du reste du dos. Après avoir seulement massé certains tendons autour de cet os, l’omoplate repris rapidement sa position d’origine!
Cette découverte ouvrit un champs de recherche encore inexploré chez les chiropracteurs: la prédominance de la tonicité musculaire sur la position des os…

 Kinésiologie Appliquée: les débuts

Rapidement après sa découverte, le Dr. George Goodheart repris les avancées thérapeutiques d’un certain kinésithérapeute suédois, Henrik Kellgren: Celui ci avait découvert qu’il était possible de tester de manière isolée un grand nombre de muscles. Ainsi, on pouvait déterminer si un trapèze ou un quadriceps étaient réellement fonctionnels chez une personne. Si tel n’était pas le cas,  le muscle semblait faible lors du test spécifique à l’action du muscle en question…

 

L’action thérapeutique à mener par la suite restait à découvrir! Car la recherche des causes plus ou moins profondes de ces faiblesses musculaires était tout l’objet des recherches lancées par Goodheart et son Institut dès 1964. Des causes vertébrales aux causes viscérales en passant par les raisons émotionnelles des faiblesses musculaires, le champ d’action de la Kinésiologie Appliquée restait à découvrir, entrouvrant aussi la porte des maladies viscérales, systémiques et autres…

 

La  « localisation thérapeutique »: Le fameux testing musculaire

C’est ce test là qui propulsa la Kinésiologie dans la notoriété internationale, toutes médecine manuelles confondues. Mais la récupération et l’appropriation de cette méthode par des thérapeutes aux pratiques plus ou moins rigoureuses n’allait pas tarder…
Ce Test Musculaire Manuel (TMM) consiste à « communiquer » avec l’organisme du patient. Au même moment de tester le muscle, le praticien touche ou stimule une structure (articulation, ligament, muscle etc..) chez le patient. Le muscle testé donne alors une réponse 0 ou 1 selon si le muscle testé par le praticien se retrouve fort ou faible.

Avec cette forme de communication binaire, le corps informe le praticien si une défaillance est survenue sur une articulation, un organe, un méridien etc.. Par le biais de ce testing musculaire, le corps n’aura donc que 2 types de réponses:

  • FORT: la structure préalablement testée est fonctionnelle/opérationnelle
  • FAIBLE: la structure préalablement testée est dysfonctionnante/non-opérationnelle

Cette méthode diagnostique unique a bien sûr fait l’objet de nombreuses recherches depuis sa re-découverte par George Goodheart, comme notamment cet article dans la plus grande revue scientifique en chiropraxie: JMPT.
Avec ce dernier, bien des praticiens de la première heure apportèrent leur pierre à l’édifice. Ainsi, ostéopathes et chiropracteurs se retrouvaient une nouvelle fois dans une aventure commune! Les premières recherches, dans les années 60 impliquaient en effet des professionnels de ces 2 professions de santé .

« Un « vrai » test en Kinésiologie consistera toujours à chercher à communiquer avec l’organisme sous la forme « ok  » ou « non-ok », « ça marche » ou « ça ne marche pas » . La réponse du corps sera du type: « cette structure fonctionne » ou bien « cette structure est défaillante » .
Toute attente d’une réponse de type « oui » ou « non » ne saurait être une application rigoureuse -et donc fiable- du testing musculaire »

Les champs d’applications de la Kinésiologie:

Mais au fait, la Kinésio comment ça marche? A ses débuts, cette méthode comprit que la faiblesse d’un muscle donné pouvait provenir d’une multitude de causes, et notamment:  

  • la compression d’un nerf sensé irriguer le muscle en question (concept propre à la chiropractie classique bien sûr) AK logo en anglais
  • le dysfonctionnement d’un organe ou d’un méridien d’acupuncture en lien avec le muscle en question (chaque muscle ou presque est lié à un organe viscéral)
  • la perturbation d’un point réflexe NEURO-VASCULAIRE (NV)
  • la perturbation d’un point réflexe NEURO-LYMPHATIQUE (NL)
  • un dysfonctionnement de la sphère Cranio-Sacrée (CSF)

Ces 5 points (ici notés dans le cercle) s’inscrivent dans la portion structurelle du fameux triangle de la santé (cf: image ci-contre) où l’aspect émotionnel et biochimique sont également mentionnés. Ces 3 composants forment les 3 grands parties du patient où des perturbations peuvent se retrouver mis en causes dans toute maladie.

Outre la partie structurelle mentionnée précédemment, les 2 autres sont donc:
La partie biochimique le Dr. Goodheart et consorts élaborèrent tout un panel de compléments alimentaires susceptibles de favoriser l’activité d’un organe ou d’un muscle trouvés défaillants.
La portion émotionnelle il faudra attendre le Dr. Scott WALKER, un chiropracteur, et sa procédure de Neuro-Emotionnal Therapy (NET) en 1986 pour réellement adresser cette partie de la triade! C’est bien la somatisation émotionnelle que l’on traitera alors grâce à cette nouvelle technique en chiropractie.

 

 
Causes Physiques, causes émotionnelles ou causes biochimiques des problèmes de santé, voici donc l’essentiel des 3 aspects de la santé selon la Kinésiologie Appliquée:


Kinésiologie et structures physiques

Le test simple:

Le Test Musculaire manuel (ou TMM) peut fournir des informations sur la quasi-totalité  de l’organisme, selon si des tissus ou des structures sont fonctionnels ou non, comme par exemple:

  • les muscles
  • les organes
  • les articulations
  • les sutures crâniennes
  • les ligaments

Ainsi, un muscle « frictionné » ou un organe mis en torsion manuellement pourra être testé avec n’importe quel muscle juste après! (voir la vidéo ci-dessus). L’information qui en résulte sera:

  • le muscle testé est fort: pas de dysfonctionnement de l’organe, du muscle ou de la structure testée au préalable
  • le muscle testé est faible: il y a un dysfonctionnement de l’organe, du muscle ou de la structure testée au préalable

Les relations Muscle/Organe:

On peut tester un organe comme le montre la vidéo ci-dessus. On préfère cependant tester le muscle qui est en correspondance avec cet organe (ou méridien). Ceci afin d’avoir une information toujours plus spécifique. Par exemple, une défaillance de l’Intestin Grêle va engendrer un dysfonctionnement des Quadriceps! Voici par exemple un tableau de correspondances entre certains muscles et certains organes:

Ainsi, ce muscle Quadriceps sera TOUJOURS faible dans le cas de figure où l’organe (ou le méridien) Intestin Grêle serait défaillant !
Néanmoins, ce muscle redeviendra FORT si le patient procède au test suivant:

  • celui-ci pose une main sur ce même intestin grêle
  • PUIS on procède à nouveau à un test du muscle Quadriceps…

Dans le langage du corps, cela signifiera: « ce muscle est faible, et cela est dû à l’organe qui est touché en ce moment »…
Néanmoins, l’inverse n’est par vraie: Le Quadriceps peut être faible lorsque l’organe Intestin Grêle est pleinement fonctionnel !

Pour plus d’informations sur cette corrélation muscles-organes, voir ce tableau (en anglais).

 

Le concept de double-test:

Comme nous l’avons décrit précédemment, une articulation vertébrale ou une suture crânienne peut être testée directement.  Si le muscle testé est faible lorsque l’on touche une vertèbre cervicale par exemple, on peut procéder à un double test :

  • poser une main sur la vertèbre cervicale
    le double test musculaire en kinésiologie
    ici, le praticien test l’épaule droite et un double test est effectué sur la hanche droite par la patiente…
  • puis EN MÊME TEMPS poser une main sur un organe, une suture crânienne ou tout autre structure suspectée d’être en lien avec le problème de vertèbre cervicale!
  • On reteste alors le muscle de départ…

Si on observe alors que le muscle de départ teste maintenant fort, cela signifiera que la suture crânienne ou tout autre structure testée en même temps est en lien avec ce problème de cervicale.
Le double-test a donc ici apporté un élément déterminant quant aux causes possibles du problème de vertèbre cervicale détecté au départ!

5 facteurs en kinésiologie appliquée
5 facteurs prédominent le bon fonctionnement de tout muscle: les points d’acupuncture (AMC) le fluide céphalo-rachidien (CSF) le bon fonctionnement nerveux (N) ainsi que 2 points réflexes neurolymphatiques et neurovasculaires (NV &NL)

Ce double-test est très fréquent dans un diagnostique en Kinésiologie Appliquée. Nous pouvons recouper une grande quantité d’informations par cette méthode.  Ainsi, comme vu précédemment, les grandes causes des défaillances d’un muscle par exemple sont généralement inscrites dans le fameux cercle ci-contre. Influx Nerveux, dysfonctionnements d’organes ou méridiens, points réflexes etc… les raisons d’une défaillance musculaire sont résumé par ce simple schéma. Un double-test effectué avec le muscle mis en cause PLUS l’un ces éléments indiquera l’origine du problème !

 

 

Tout l’art de la Kinésiologie repose donc sur la faculté du praticien à détecter les moindres indices qui pourraient l’amener à mieux comprendre les raisons des troubles de santé présents chez son patient. Avec le principe de double-test comme décrit plus haut, on cherche à établir les liens de causalités qui peuvent, in fine apporter le rétablissement du bon fonctionnement de l’organisme…

« La Kinésiologie, c’est avant tout un travail diagnostique cherchant à établir les relations de causes à effets pour un problème de santé chez le patient.. C’est un véritable travail d’enquête digne d’un détective! »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Kinésiologie et émotions

C’est un fait, les émotions font parties de nos vies. Et quand celles ci « somatisent » ou envahissent notre mental, des problèmes de santé surviennent… C’est le sens du 2ème côté du triangle de la santé vu précédemment.  Voir ici mon article consacré aux somatisations émotionnelles.
La Kinésiologie apporte des réponses aux patients qui subissent ce genre de troubles, notamment par le biais de la Technique Neuro-Emotionelle fondée par un chiropracteur, Dr. Scott Walker.

Deux aspects des troubles émotionnels sont traités en Kinésiologie:

  • les somatisations (des émotions qui se manifestent sur le corps physique)
  • les troubles émotionnels (ne somatisant pas nécessairement)

Comme nous l’avons vu plus haut, le Test Musculaire Manuel peut opérer un double-test avec 2 structures physiques. Il en va de même avec les émotions: on peut tester un problème de lombaires ET en même temps « demander » au corps si il s’agit d’une somatisation en posant une main sur le front ! Également, un ressenti de peur ou de tristesse peuvent être testés (test musculaire faible) puis une main sur le front renforcera le test musculaire dans le cas où le problème peut être traité en Kinésiologie…

Si la réponse est positive, cela signifiera pour l’organisme: « le problème lombaire dont on parle est bien en lien avec une émotion ». De là, une procédure spécifique neuro-émotionnelle viendra normaliser et harmoniser l’émotion (peur ou colère par exemple) en lien avec ces troubles lombaires…

traitement neuro-emotionnel en Kinesiologie (technique de chiropractie)
un traitement neuro-emotionnel en Kinésiologie où la patiente touche 2 points réflexes tout en gardant en tête l’image d’un évènement émotionnel…

Également, lorsque les émotions sont un problème en soit (une anxiété exacerbée par exemple), la Kinésiologie émotionnelle viendra corriger ou normaliser un évènement du passé qui serait à l’origine de cet excès d’anxiété! Par exemple, un violente altercation entre camarades chez une jeune ado peut se traduire par de l’anxiété chronique lorsqu celle-ci atteint l’âge adulte…

 


Kinésiologie et nutrition

Les aliments ou certains compléments alimentaires ont aussi une incidence sur un test musculaire:
Il arrive fréquemment, chez le professionnel en Kinésiologie Appliquée d’avoir à tester si un muscle, un organe ou toute autre structure peut potentiellement s’améliorer à l’aide d’une substance à ingérer. Dans ce cas, un double-test sur l’organe mis en cause PLUS un complément alimentaire spécifique mis en bouche pourra renseigner le praticien, selon si la substance renforce le test musculaire ou non..

Exemple: lorsque l’on détecte un dysfonctionnement du foie chez un patient (test musculaire faible), le fait de mettre en bouche une substance comme de la poudre de radis noir (ou Artichaut) peut rendre le test fort. Si tel est le cas, cela signifie que le foie sera aidé par un traitement à base de radis noir.. dans la cas d’une cure de détox notamment.

Test intra-buccal et non cutané!

Certaines pratiques dérivées de la Kinésiologie tendent à prodiguer des test de compléments alimentaires sans les introduire en bouche, mais en les posant à même la peau… Des études produites par ICAK  (école officielle de Kinésiologie) prouvent que les tests de ces substances uniquement en contact cutané sont nettement moins fiables que les tests originaux.

 


Dérives et « interprétations » de la Kinésiologie

La méthode de la Kinésiologie Appliquée développée par George Goodheart a connu un essor tel dans les années 1980 qu’elle dépassa rapidement le cadre de la chiropractie ou même de l’ostéopathie. Récupéré à outrance, le message révolutionnaire délivré par les premiers kinésiologues fut distordu voire transformé, à tel point que le test musculaire manuel (TMM) lui-même disparut parfois de certains enseignements pour « Kinésiologues » !

Le concept du testing musculaire:

Comme vu précédemment, cette méthode de santé repose avant tout sur un diagnostique par le biais de tests musculaires! Une réponse 0 ou 1 doit émaner de cette procédure, afin de déterminer les relations de causalités entre différentes structures de l’organisme. Bien des écoles de thérapies à travers le monde ont « crées » leur propre vision du principe initial, abandonnant souvent le concept même de testing musculaire.

Des variantes bien loin de l’original:

En Europe, le terme de « Kinésiologie » regroupe souvent un grand nombre de méthodes. Parmis celles, on compte:

            • les thérapies psycho-énergétiques
            • les pratiques de guérisons spirituelles
            • des méthodes chamaniques
            • des techniques dites de « channeling »
            • la méthode dite du Touch For Health une des variante de la Kinésiologie les plus sérieuses et les plus reconnues dans le monde

Bien que ces écoles thérapeutiques peuvent comporter un intérêt aux yeux d’une partie de la population, leur lien de parenté à la Kinésiologie est évidemment très faible. Souvent peu rigoureuse dans leur approche, quelques unes d’entre elles peuvent représenter un danger pour des personnes parfois plus fragiles que d’autres…

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